Décrocher et renouer avec la nature sont essentiels pour se ressourcer. Cependant, afin de profiter pleinement du grand air, il est crucial de veiller à ne pas devenir la cible des insectes pendant les vacances.
Profiter pleinement des vacances, c’est aussi diversifier ses activités pour trouver l’équilibre parfait entre action et repos. Que ce soit en pratiquant la marche, la natation, l’escalade, le vélo, la course à pied, le trekking, l’équitation, la voile, le surf, le canoë, le parapente, le yoga ou simplement la méditation, chacun peut trouver son bonheur. L’essentiel est de favoriser ce qui nous ressource, que ce soit en solitaire ou en compagnie.
Explorer ses capacités
Les vacances sont l’occasion parfaite de briser la routine sédentaire de l’année. Introduire des activités inhabituelles peut donc être bénéfique, à condition toutefois de procéder avec prudence. Se lancer dans un footing de 15 kilomètres dès le premier jour ou s’engager dans un stage intensif de volleyball peut entraîner des risques de blessures et ne pas offrir les bienfaits attendus.
« Avant d’envisager des vacances sportives, surtout pour ceux qui ne font pas ou peu d’exercice régulièrement, il est conseillé de passer une visite médicale », recommande le Dr Charles Aisenberg . Le médecin du sport souligne également l’importance de débuter doucement et d’adapter son effort à sa condition physique. Écouter son corps et reconnaître ses limites doit en effet entrer en jeu dans la planification des activités afin t’en tirer tous les bienfaits.
Faire corps avec la nature
Partir en vacances nous met en contact direct avec les éléments fondamentaux de la nature : l’eau, la terre, l’air et le soleil. Une proximité qui fait que nous respirons un air souvent plus pur, nous profitons du soleil pour recharger nos batteries tout en faisant le plein de vitamine D. Dans l’eau, nos douleurs articulaires semblent s’apaiser, offrant un soulagement bienvenu. Sur terre, pratiquer la marche rapide ou le vélo favorise la santé cardiaque et améliore la circulation sanguine.
Autant de bienfaits qui n’excluent pas la possibilité que les vacances tournent au cauchemar. En effet, si les éléments naturels nous apportent du bien-être, ils sont également à l’origine de nombreux accidents et maladies, sans oublier les insectes piqueurs qui pullulent en été.
Pour profiter pleinement de ses vacances tout en préservant sa santé, il est donc essentiel de s’équiper en fonction des activités choisies. Une condition indispensable pour revenir de ses vacances avec un moral au beau fixe et une santé préservée.
Le pouvoir de la montagne
La montagne offre une beauté à couper le souffle, associée à une sensation de sérénité qui procure un sentiment à la fois apaisant et revigorant. Cependant, à partir de 1500 mètres d’altitude, la concentration d’oxygène diminue progressivement.
Pour contrebalancer cette diminution, notre corps s’adapte en augmentant la production de globules rouges grâce à l’érythropoïétine (EPO) naturelle, une hormone sécrétée par les reins pour stimuler la formation des globules rouges. Ce processus s’enclenche généralement en l’espace de 8 jours et se stabilise après 2 à 3 semaines. En conséquence, les organes reçoivent une meilleure oxygénation, ce qui améliore la performance cardio-respiratoire et renforce les muscles. C’est pourquoi de nombreux athlètes de haut niveau s’entraînent en altitude avant une compétition, car ce surplus de globules rouges améliore leurs capacités et agit comme un stimulant naturel.
Cette adaptation physiologique entraîne également des effets bénéfiques pour les vacanciers, stimulant leur métabolisme et améliorant leur circulation sanguine. En fin de compte, séjourner en altitude offre l’opportunité de se régénérer avec un « sang neuf », renouvelant ainsi notre vitalité.
Gare à l’ivresse des sommets
À des altitudes dépassant les 3000 mètres, l’enthousiasme suscité par les sommets peut parfois perdre de sa magie lorsqu’il se manifeste par des symptômes désagréables tels que des nausées et des difficultés respiratoires. Ces symptômes du mal aigu des montagnes peuvent survenir même chez les plus expérimentés, « Surtout lorsque l’ascension est effectuée trop rapidement, sans respecter les paliers de progression », précise le Dr Aisenberg.
Avant d’envisager une semaine de trekking entre 2500 et 3500 mètres, il est donc préférable d’être en bonne condition physique. Les personnes souffrant de pathologies cardiaques, pulmonaires ou d’hypertension doivent éviter ces altitudes. Il est aussi essentiel de faire le point sur sa santé afin de déterminer à quelle altitude il est sûr de se rendre et quelles précautions prendre pour éviter les risques.
Dans les moyennes montagnes, entre 1400 et 2300 mètres d’altitude, les températures fluctuantes peuvent fragiliser les sinus, les bronches et les oreilles. En revanche, entre 900 et 1300 mètres en basse altitude, il n’y a généralement pas de risque physiologique notable pour l’organisme. Des programmes de réentraînement progressif à l’effort y sont même organisés pour les personnes ayant subi une chirurgie coronarienne ou ayant eu un infarctus.
À la mer, on n’oublie pas la crème solaire
Le climat marin varie selon les côtes, tantôt apaisant, tantôt revigorant. Prendre le soleil tout en respirant l’air marin chargé d’iode permet de déstresser et de se libérer des tensions accumulées. Le corps tout entier profite enfin de cette chaleur tant appréciée. Le rayonnement solaire offre également ses bienfaits en stimulant la synthèse des vitamines A et D, ainsi que la production d’endorphines, les hormones du bonheur.
Mais attention, il est facile d’oublier la dangerosité du soleil. L’excès d’exposition aux ultraviolets (UV) est la principale cause du vieillissement prématuré de la peau et des cancers cutanés. Les UVB provoquent les coups de soleil, tandis que les UVA sont responsables des allergies solaires. Il est donc crucial de se protéger pour que le soleil demeure notre meilleur allié en vacances. Pour ça, on oublie pas de glisser dans son sac de plage, une crème solaire à renouveler toutes les deux heures et après chaque baignade.
Les gestes simples pour se protéger du soleil
Pour profiter pleinement du soleil en toute sécurité, il est essentiel de prendre quelques précautions. Évitez les heures les plus chaudes, notamment de 12h à 16 h. Privilégiez l’ombre ou abritez-vous sous un parasol pendant ces périodes, surtout si vous avez un bébé avec vous, mais évitez de le laisser dormir sous le soleil direct. À la place, optez plutôt pour le soleil du matin ou de fin d’après-midi, lorsque l’atmosphère filtre mieux les rayons UV.
Protégez-vous et protégez vos enfants en portant des vêtements légers, un chapeau et des lunettes de soleil de qualité, évitant les gadgets en plastique. Cela vaut également pour les adultes ayant une peau ou des yeux sensibles.
Après la baignade, séchez-vous soigneusement ou rincez-vous à l’eau douce. Les gouttes d’eau sur la peau peuvent réfléchir les rayons du soleil, augmentant ainsi le risque de coups de soleil et diminuant l’efficacité des produits solaires.
Hydratez-vous régulièrement. La déshydratation survient rapidement sous l’effet de la chaleur et de la transpiration, surtout lors d’activités sur la plage ou sur l’eau.
Choisissez un écran solaire adapté à votre type de peau et aux conditions d’exposition au soleil. Peu importe la forme (gel, huile, lait, crème, spray), assurez-vous qu’ils offrent une protection anti-UVB et UVA adéquate.
Appliquez généreusement le produit solaire sur tout le corps avant de sortir, et renouvelez l’application toutes les deux heures, ainsi qu’après la baignade ou toute activité physique intense sur le sable ou dans l’eau. N’oubliez pas les zones sensibles telles que la nuque, le nez, les oreilles et les cicatrices récentes.
À la campagne, on éloigne les insectes
Se promener en forêt, cueillir des fleurs, marcher, faire du vélo, ou encore pique-niquer au bord d’une rivière… Le cadre bucolique qu’offre la campagne peut être perturbé par les insectes, notamment au crépuscule, à l’aube, ou en plein jour pour le moustique tigre (Aedes albopictus). Heureusement, il existe des moyens pour les éloigner ou apaiser ses piqûres.
Durant l’été, les insectes piqueurs se classent en deux catégories : les moustiques d’un côté, et les abeilles, guêpes, taons, tiques et aoûtats de l’autre. Pour repousser les moustiques, essentiels dans les régions à risque, utilisez des répulsifs sous forme de lotions, laits ou sprays. Supprimez également les eaux stagnantes près des habitations, lieux privilégiés de ponte. Les piqûres d’abeilles, guêpes et frelons, bienfaitrices de l’écosystème, peuvent entraîner des réactions allergiques graves. En cas de piqûre, retirez délicatement le dard, désinfectez et appliquez un glaçon. Les tiques, vectrices de la maladie de Lyme, nécessitent une inspection minutieuse de la peau après toute sortie en milieu forestier. Enfin, les aoûtats et les taons, moins dangereux, nécessitent tout de même une vigilance et des mesures de protection adéquates en extérieur.
CONSEILS DE PHARMACIEN :
La trousse d’urgence anti-bobos de l’été
Avant de partir en excursion, assurez-vous d’être à jour de vos vaccinations, notamment contre le tétanos.
Voici les incontournables à glisser dans votre trousse à pharmacie nomade :
-Gel d’arnica et paracétamol pour soulager les douleurs.
-Pansements hydrocolloïdes pour prévenir les ampoules.
-Compresses stériles avec antiseptique et pansements prédécoupés pour les petits accidents.
-Produits pour les éraflures, coupures, plaies et brûlures superficielles.
-Pansements gastriques et Ultralevure en cas de troubles digestifs.
-Pince à épiler et tire-tique pour les situations d’urgence.
L’avis du Dr Charles Aisenberg (Médecin du sport, attaché à l’Insep) pour Protéger ses articulations et ligaments
Les vacances à la montagne sont souvent synonymes d’aventure, mais elles peuvent aussi entraîner leur lot de blessures. Les amateurs de jogging, de trekking ou de VTT en plaine sont parfois surpris par les défis que présente le relief montagneux. Monter sollicite les muscles et les ligaments de manière différente, ce qui peut entraîner des inflammations, surtout au niveau des genoux. D’autres parts, les randonneurs novices ou ceux qui ne portent pas de chaussures montantes sont particulièrement sujets aux entorses de cheville sur les sentiers escarpés. Quant aux joggeurs habitués au plat, ils ne réalisent pas toujours que l’effort en altitude est plus intense et peut entraîner des microtraumatismes comme les tendinites.
En VTT, maintenir une vitesse constante dans les descentes met les avant-bras sous tension, ce qui peut être fatigant. Une erreur de concentration peut entraîner une chute, parfois avec des conséquences graves comme une fracture de la clavicule.
Pour éviter ces blessures, il est essentiel de bien s’échauffer avant l’activité, en effectuant des étirements et des assouplissements pour prévenir les douleurs dorsales, aux épaules ou aux genoux. Porter une chevillière peut aussi être utile pour stabiliser une cheville fragile. Il est également important d’adapter son effort en faisant des pauses régulières et en restant hydraté. En prenant ces précautions, on peut profiter pleinement des activités en montagne sans craindre les blessures.
